La loi dite « Pinel », du nom de Sylvia Pinel, ministre du Logement de l’époque, figure parmi les cinquante mesures du « plan d’action pour le commerce et les commerçants ». Cette loi du 18 juin 2014 a notamment chamboulé les règles régissant les baux commerciaux. De nombreuses modifications ou nouveautés tendent à protéger davantage le locataire. Ainsi, les augmentations de loyers sont mieux encadrées, un inventaire précis de la répartition des charges doit désormais être annexé au bail commercial, alors qu’à l’instar des baux d’habitation, la loi impose à présent au bailleur et au locataire l’obligation d’établir deux états des lieux amiable et contradictoire lors de l’entrée et de la sortie des locaux (article L. 145-40-1 du Code de commerce). Par ailleurs, le locataire en place jouit d’un droit de préemption qui lui permet d’être prioritaire en cas de vente du local commercial par le propriétaire (article L. 145-46-1 du Code de commerce), tandis que le congé a été simplifié : bailleur et locataire pouvant donner congé par simple lettre recommandée avec accusé de réception.